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Palais Princier,
Jeudi 2 Février 2012
Visite du Couple princier au Conseil National
- Jeudi 2 février 2012 -
Lors de Son mariage, S.A.S. le Prince Albert II avait émis le Souhait de faire connaître à S.A.S. la Princesse Charlène
le lieu où s’écrit depuis des décennies l’histoire législative de la Principauté.
Le Couple princier a ainsi effectué une visite au Conseil national le jeudi 2 février.
A l’occasion de cette visite exceptionnelle*, M. Jean-François Robillon, Président du Conseil national, a prononcé un discours auquel le Souverain a répondu (discours en PJ).
Le Prince et la Princesse ont ensuite signé le Livre d’Or de cette institution et se sont rendus au cocktail organisé sur la terrasse de l’édifice afin de partager un moment de convivialité avec
les conseillers nationaux accompagnés de leurs épouses.
* Les visites princières au Conseil national sont, par nature, rares, voire exceptionnelles. En effet, les articles 3, 4, 5 et 6 de la constitution du 17 décembre 1962 consacrent la séparation
des pouvoirs : le pouvoir exécutif relève de la haute autorité du Prince ; le pouvoir législatif est exercé par le Prince et le Conseil national. Aux termes de l’article 64, le Prince communique
avec le Conseil par des messages qui sont lus par le Ministre d’Etat. Le Prince Rainier III l’a fait à deux reprises dans les dernières années de son règne : le 25 juin 2001, pour souligner
l’importance pour la Principauté de ne pas rester à l’écart du Conseil de l’Europe, et le 28 octobre 2002 pour informer l’assemblée de le teneur du nouveau traité franco-monégasque, signé le 24
octobre.
Visites du Souverain au Conseil national :
- S.A.S. le Prince Albert II se rend pour la première fois de Son regne le 23 juin 2006 au Conseil national. Il y donne
sa vision des équilibres institutionnels définis par la Constitution : « J’entends quelquefois, ici ou là, évoquer, parfois implicitement, l’éventualité d’un changement de régime politique ou
constitutionnel. Il ne saurait en être question. Et les réformes engagées, dans le cadre européen en particulier, ne peuvent et ne pourront tenir lieu de prétexte à une atteinte aux fondements
même de la Principauté, pas plus qu’à un quelconque renoncement à notre identité profonde. […] Garant ultime de la Constitution, il m’appartient de veiller à ce qu’elle soit respectée sous tous
ces points de vue. […] La collaboration harmonieuse entre les pouvoirs suppose […] une claire délimitation entre la fonction législative et l’action gouvernementale. Le Gouvernement, sous mon
autorité et sur la base des orientations que je définis, a […], seul, la charge de l’administration du pays ». Pour conclure, le Souverain réaffirme « avec force le principe constitutionnel de
l’indépendance des juges, dans le cadre du système de justice déléguée, sous le contrôle de nos hautes juridictions ».
Une deuxième fois, le 5 janvier 2011, le Souverain est reçu au sein de l’assemblée, à l’occasion du centenaire de la première constitution. Le président du Conseil national,
Jean-François Robillon, rappelle alors le caractère exceptionnel des visites princières, du fait même du texte fondamental : « Si cette visite officielle auprès de notre Assemblée, n’est que la
deuxième depuis l’accession au trône de Votre Altesse Sérénissime, il ne faut pas y voir le signe d’un désintérêt pour le Parlement, mais bien au contraire la marque d’une lecture profondément
respectueuse de nos institutions qui consacre la séparation des fonctions ».