« Mangez des produits laitiers, car ils sont riches en calcium et rendent les os solides ! »
Voilà l’injonction rabâchée depuis des décennies par les autorités de santé en France.
C’est l’un des plus néfastes raccourcis jamais empruntés par les instances officielles en matière de nutrition.
Dans cette lettre, je vais vous expliquer :
- pourquoi prendre plus de calcium ne renforcera pas vos os si vous souffrez d’ostéoporose;
- que les produits laitiers sont riches en calcium… mais mal assimilable;
- que les autres nutriments des produits laitiers mènent vite à la catastrophe dans l’organisme ;
- quelles sources de calcium privilégier.
Prendre plus de calcium ne renforcera pas vos os si vous souffrez d’ostéoporose
Dans la lettre que je vous ai adressée récemment sur l’ostéoporose, je vous expliquais pourquoi une supplémentation en calcium était non seulement inutile, mais dangereuse.
Le calcium est certes impliqué dans la minéralisation de l’os.
Mais, dans le cas de l’ostéoporose, si l’os est déminéralisé, ça n’est pas par manque de calcium : c’est parce que la « trame » de l’os, sur laquelle doit se fixer le calcium, a été détruite.
Prendre plus de calcium revient alors à remplir un réservoir percé !
Pire, dans le cas d’une personne dont la trame osseuse est déconstruite, une grosse prise de calcium va aller se déposer ailleurs : vaisseaux sanguins, articulations, reins, cerveau…
Je vous invite à relire cette lettre pour adopter la bonne stratégie pour renforcer vos os.
Qui a vraiment besoin de calcium ?
De bons niveaux de calcium sont indispensables à l’enfance et à l’adolescence : c’est à cette période de la vie que nos tissus osseux se construisent. Meilleurs sont les apports à ce moment-là, meilleure sera la solidité de nos os en vieillissant.
C’est à 16-17 ans pour les filles, et à 18-19 ans pour les garçons, que se finalise le « capital osseux »[1].
Et c’est à partir de ce capital que, les femmes à partir de la ménopause, et les hommes en prenant de l’âge, vont perdre de la densité osseuse[2].
On estime qu’à ce jeune âge, les apports optimaux en calcium se situent entre 1 000 et 1200 mg par jour, avec un pic à 1 500 mg lors de la période de croissance la plus rapide[3].
Évidemment, ces bonnes doses de calcium doivent s’accompagner d’une bonne dose d’activité physique, d’apports corrects en zinc, silicium, magnésium, vitamines B6, C, D et K, comme je vous l’ai expliqué dans ma lettre sur l’ostéoporose.
Une fois la période de la puberté passée et le pic de masse osseuse atteint, on estime qu’un apport de 1 000 mg/jour permet au squelette de conserver une bonne densité.
Pour la femme enceinte et allaitante, ces besoins passent à 1 200 mg/jour.
Ces niveaux sont loin d’être atteints[4].
Beaucoup d’entre nous n’avons donc pas d’apports suffisants en calcium, alors qu’ils sont nécessaires au maintien de notre capital osseux.
Et c’est là que se situe le piège des produits laitiers.
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